POTENTIEL GEOLOGIQUE DU SÉNÉGAL

Le Sénégal dispose d’un potentiel géologique important avec une grande diversité de substances minérales comprenant des métaux précieux (or et platinoides), des métaux de base (fer, cuivre, chrome, nickel), des minéraux industriels (phosphates, calcaires industriels, barytine etc.), des minéraux lourds (zircon et titane), des pierres ornementales et matériaux de construction, etc. Mais l’exploitation minière était limitée aux phosphates, aux calcaires industriels et à  l’attapulgite. L’exploitation des phosphates en particulier constitue un des piliers de l’économie depuis l’indépendance du pays en 1960.

Cependant, grâce aux importants efforts de promotion des investissements déployés par le gouvernement du Sénégal, la diversification de l’activité minière se développe à  travers le développement de la filière phosphates-fertilisants, la relance du projet intégré sur le fer de la Falémé, l’accélération de l’exploitation du secteur aurifère dans la région de Kédougou, l’encadrement et la promotion des mines artisanales, l’accélération de l’exploitation des gisements de zircon et enfin, le développement d’un hub minier régional.

BASSIN SEDIMENTAIRE SENEGALAIS

Le Bassin sédimentaire sénégalais occupe la plus grande partie du territoire sénégalais, les terrains anciens, birrimiens à à paléozoïques n’affleurant qu’au sud-est du pays, à la frontière avec la Guinée et le Mali. Le bassin forme un vaste plateau qui culmine rarement à des altitudes supérieures à 50 m.
Il est largement recouvert par des dépôts récents plio-quaternaires qui masquent les terrains plus anciens du Méso-Cénozoïque exposés dans la partie amont du fleuve Sénégal, sur la presqu’île du Cap-Vert et dans la falaise de Thiès
Le Bassin sédimentaire sénégalais est limité au nord par le fleuve Sénégal et drainé au sud par le Saloum, le fleuve Gambie et le fleuve Casamance.

Le Bassin sédimentaire sénégalais constitue un segment du Bassin sénégalo-mauritano-guinéen, vaste bassin côtier de marge continentale passive (fig. 1). Le Bassin sédimentaire sénégalais est limité à l’est et au sud-est par la chaîne des Mauritanides et au sud, par le Bassin de Bové. Long de 1300 km, dans son extension maximale (Mauritanie-Guinée Bissau), ce bassin atteint une largeur maximale d’environ 550 km à la latitude de Dakar.
Appuyé sur le Craton ouest-africain, le bassin côtier accumule une puissante série sédimentaire, d’origine principalement marine, qui débute au Trias-Lias et se termine au Miocène. Depuis la limite orientale du bassin, proche de Bakel, les dépôts s’épaississent vers l’ouest, d’abord progressivement, puis, passant une flexure localisée entre 15°30’W et 16°30’W (Spengler et al., 1966 ; Latil-Brun et Flicoteaux, 1986), leur puissance augmente rapidement, pour atteindre, à Dakar, des puissances de plus de six à sept mille mètres (Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966). En Casamance, les profondeurs estimées dépasseraient 8000 m.

carte
Figure 1 Le Bassin sédimentaire sénégalo-mauritano-guinéen dans son cadre régional

Malgré le caractère subhorizontal des couches, les données pétrolières indiquent une forte structuration et une importante compartimentation des dépôts, dont le Horst de Diass donne un aperçu. Au Sénégal, la série méso-cénozoïque affleurante se limite aux termes stratigraphiques les plus supérieurs, n’interceptant le Campanien que très marginalement alors que le Maastrichtien est mieux exposé dans le Horst de Diass, malgré la présence d’une puissante cuirasse latéritique
Les séries cénozoïques sont plus largement représentées à l’affleurement, exposées dans les falaises de la presqu’île du Cap-Vert et aussi dans la falaise à l’ouest et au sud de Thiès et marginalement dans le Sine, où elles sont surtout connues en puits. Les plus beaux affleurements se localisent à la marge atlantique. Au cœur du bassin la série sédimentaire est masquée par la cuirasse latéritique fini-tertiaire et, vers le nord-ouest, par les dépôts éoliens quaternaires. Dans cette région centrale et orientale, les seuls affleurements tertiaires connus sont limités aux rives du lac de Guiers et à la haute vallée du fleuve Sénégal, dans la région de Matam, les grès du «Continental terminal» venant largement sceller et masquer la série marine paléogène. En Casamance, il est connu, en forage, que la série marine monte jusque dans le Miocène.
Le volcanisme miocène apparaît régionalement dispersé dans la presqu’île du Cap-Vert et la région de Thiès ; il est représenté par des laves et des tufs coiffés par la cuirasse ferrugineuse fini-pliocène (Crévola, 1984). Le volcanisme quaternaire, polyphasé, est restreint à la pointe de la presqu’île du Cap-Vert.

ZONE DE SOCLE : BOUTONNIERE KEDOUGOU-KENIEBA

La Boutonnière de Kédougou-Keniéba, localisée dans la partie la plus occidentale du craton ouest africain, est formée uniquement de formations birimiennes contrairement aux dorsales de Réguibat et de Man qui sont constituées à la fois de formations archéennes et birimiennes.

Les premiers travaux importants sur cette boutonnière ont été réalisés par la direction des mines de l’Afrique Occidentale Française pour la recherche de substances utiles dans le cadre de plusieurs missions de prospection entre autres, celle du PNUD au Sénégal oriental (Sagatsky, 1948 ; Tagini, 1959 ; Péronne, 1960 ; Gravestein, 1962 ; Bassot, 1963 ; Witschard, 1965 ; mission sénégalo-soviétique, [1972-73]).

Bassot (1966, 1969, 1987) a été le premier à proposer un schéma géologique de la boutonnière à partir des caractères lithologiques et structuraux.

Il subdivise ainsi les formations du Sénégal oriental en deux supergroupes (fig. 3) disposés en bandes allongées NNE-SSW :

  • le supergroupe de Mako situé plus à l’ouest correspond à d’importantes coulées volcaniques basiques associées à des termes plutoniques et hypo volcaniques, ils sont interstratifiés avec un ensemble volcano-détritique à sédimentaire.
  • le supergroupe de Dialé Daléma (série de Dialé et de la Daléma) à dominante sédimentaire est constitué de formations détritiques et silico- carbonatées recoupées par un magmatisme acide très développé.

Globalement le supergroupe de Mako est constitué d’un ensemble complexe de roches volcaniques associé à des complexes de roches volcanosédimentaires et de roches sédimentaires (fig. 3). La chronostratigraphie est généralement bien définie, toutefois il subsiste une controverse autour de la chronologie entre formations sédimentaires et formations volcaniques.

Le modèle chronostratigraphique proposé par les francophones (Bassot-1963, Tagini-1971) assimile ces ensembles à un complexe géosynclinal où le supergroupe de Mako de type ophiolitique est en position inférieure alors que le supergroupe de Dialé-Daléma à dominante flyshcoïde recouvre le volcanisme basique.

Tous ces ensembles sont déformés par l’orogenèse éburnéenne datée entre 2.15 et 2.0 Ga (Caen –Vachette, 1986) imprimant à ces formations un métamorphisme de faciès schiste vert qui peut atteindre les faciès amphibolite à épidote au voisinage des granites syntectoniques de Kakadian et de Saraya et des massifs tardi à post tectoniques de Mamakono, Tinkoto, Sambarabougou.

Les géologues du BRGM (Milési et al., 1988) inversent la succession classique en plaçant le super groupe de Mako au sommet et distinguent dans le Birimien deux grands ensembles séparés par une discordance angulaire dans le contexte de tectonique transcurrente :

  • Un ensemble B1 sédimentaire « flyshcoïde » à volcanites et volcanosédiments associés, et généralement affecté par toutes les phases de déformations éburnéennes (D1, D2 et D3).
  • Une série d’aires volcaniques et volcanosédimentaires B2 déformée par les dernières phases tectoniques (D2 et D3) comportant localement des intercalations gréseuses et conglomératiques (Tarkwaïen au Ghana). Cet ensemble B2 n’est pas affecté par la première phase tectonique D1.

Des manifestations hydrothermales sont notées dans le super groupe de Mako et sont marquées par la paragenèse chlorite-épidote-calcite-quartz-actinote (Dia 1988, Dia et al., 1997).

Les structures transcurrentes NS à NE-SW restent dominantes dans le supergroupe de Mako.

Deux principales zones de cisaillements sont à distinguer dans la Boutonnière (fig.3) 

  • l’accident sénégalo malien ou Senegalo Malian Shearzone (SMSZ) (Bassot et Dommanget, 1986) d’orientation générale NS.
  • la zone transcurrente principale ou Main Trancurrent Shearzone (MTSZ) (Ledru et al. 1991).

Ces deux accidents accompagnent le tracé des frontières entre les supergroupes à différents endroits.

Vers les années 1986-1987, plusieurs études ont essayé d’apporter des contributions en ce qui concerne les styles de déformation. C’est ainsi que Ledru et al (1989-1991) a mis en évidence trois déformations successives :

  • une déformation D1 tangentielle responsable des structures chevauchantes et qui correspond dans l’ensemble à la phase burkinienne de Lemoine et al. (1985) ;
  • une déformation D2 qui voit l’apparition de grands cisaillements transcurrents subméridiens senestres ;
  • enfin une dernière phase D3 marquée par une série de décrochements ENE dextres (Feybesse et al., 1989).

L’architecture actuelle du Protérozoïque inférieur est contrôlée par ces phases successives transcurrentes (D2 et D3) responsables également de la montée de diapirs granitiques d’origine mantellique entre 2.08 et 1.94 Ga.

Fig. 3 : Ensembles lithostructuraux de la Boutonnière Kédougou-Keniéba

GRANDS PROJETS MINIERS

PHOSPHATES

L’exploitation minière moderne au Sénégal, remonte à  la période 1940 – 1950 avec l’ouverture de deux grandes mines de phosphate à  Taiba et à  Lam-Lam dans la région de Thiès. L’exploitation de ces importants gisements de phosphates a contribué aux succès de l’économie sénégalaise depuis plusieurs décennies. A l’Est, au Nord et au Sud de ces gisements de Taà¯ba, d’importants projets d’exploration de phosphates sont en cours dans les permis de Niakhene, Coki et Gossas. Dans la partie Nord-est du bassin, dans la région de Matam, a été confirmée depuis 1984, l’existence d’un important gisement de phosphates avec des réserves prouvées de l’ordre de 40 millions tonnes et un potentiel de plus de 100 millions de tonnes de phosphates de chaux de très grande qualité. La Société d’Etudes et de Réalisation des Phosphates de Matam met en  exploitation industrielle le grand gisement des phosphates de Matam.  Compte tenu de l’aptitude des phosphates de Matam à  une utilisation directe en agriculture comme fertilisant naturel, la SERPM a mis en œuvre depuis août 2008, une petite exploitation minière du gisement de Ndiendouri en vue d’accroitre de façon significative la productivité agricole, grà¢ce à  des apports de fertilisants de qualité. Dans la zone de Thiès-Lam Lam, il existe d’importantes réserves de phosphates alumino-calciques (environ 80 millions de tonnes) valorisables, par calcination, dans les filières engrais, naturels et alimentation animale. Il est également à  signaler qu’en début Octobre 2016, la première cargaison de phosphate a été transportée par camion au port de Dakar, à  quelques 145 km du projet Baobab (détenu à  80% par Avenira), marquant ainsi l’entrée en production de la mine. Le projet de phosphate Baobab couvre une superficie prometteuse d’environ 1553 km² au Sénégal. Sa mise en valeur démarre sur le prospect Gadde Bissik, à  110 km à  l’est de Dakar, vaste d’environ 90km² et renfermant 68 millions de tonnes de ressources inférées à  22% de phosphate.

LES CALCAIRES INDUSTRIELS

La partie Centre-Ouest du bassin sédimentaire recèle d’importantes ressources en calcaires et marno-calcaires. Les marno-calcaires éocènes qui affleurent dans le plateau de Bargny à  30 km de Dakar, sont à  l’origine de la première cimenterie d’Afrique de l’Ouest (SOCOCIM) en activité depuis 1948. Il existe d’importants gisements de calcaires paléocènes situés entre Mbour au Sud et Pout au Nord. Une deuxième usine de ciment (Les Ciments du Sahel) y a été ouverte à  Kirène au cours de l’année 2002. Encouragés par une demande nationale et sous régionale en forte croissance, les groupes cimentiers ont réalisé un doublement de leurs capacités respectives. Le groupe cimentier international (Dangote) a réalisé une cimenterie d’une capacité de 2,5 MT de ciment par an dans la zone de Pout, et l’usine a démarré fin 2014.

OR

L’exploitation de l’or à  l’échelle industrielle a commencé dans la région de Kédougou. La production du premier lingot de la mine d’or de Sabodala en 2009 a été l’épilogue d’un long processus qui a commencé il y a presque 50 ans. Exploitée pendant une courte période (1997-1998) à  petite échelle, la mine peut apporter maintenant une contribution réelle à  l’économie sénégalaise. Aujourd’hui détenue par Terangagold, les ressources exploitables de la mine de Sabodala avec ses satellites (Niakafiri+Gora) sont estimées à  0,67Moz d’or.

Au terme d’une convention minière globale conclue en 2015 par le gouvernement sénégalais, une concession minière a été accordée au projet aurifère de la Somigol (Société des mines de Golouma) détenue également par Terangagold.
La concession anciennement propriété de Oromin (OJVG) s’étend sur un périmètre d’environ 212,6 km2 expire en 2025 (sous réserve de renouvellement). Elle couvre les gisements de Masato, Golouma Ouest, Golouma Sud, Kerekounda, Kourouloulou, Niakafiri Sud-Est, Niakafiri Sud-Ouest et Maki. Le site présente des réserves exploitables estimées à  plus de 38t.

Adjacents à  ces deux projets susmentionnés, vingt cinq (25) permis de recherche d’or sont occupés par huit entreprises étrangères et neuf entreprises nationales. Au Sud du gisement de Sabodala, une autre grande société minière internationale (Randgold Resources) a découvert un important potentiel aurifère de 3Moz dans la zone de Massawa. Randgold a cédé ses actifs à  Barrick Gold lors de sa fusion avec cette dernière en 2018. Barrick a conclu en Mars 2020 une transaction par lequel Barrick et son partenaire CSST AO recevront un paiement initial d’une valeur de $380 millions de dollars

Février 2021: Teranga Gold fusionne avec Endeavour

Un communiqué en date du 10 Février 2021 renseigne sur les détails de la transaction et indique: « En vertu d’un plan d’accord approuvé par le tribunal (l’«Arrangement»), les actionnaires de Teranga ont reçu 0,47 action ordinaire d’Endeavour («Action d’Endeavour») pour chaque action ordinaire de Teranga («Action de Teranga») détenue, ce qui a donné lieu à  l’émission de 78 766 690 Actions Endeavour, Endeavour ayant désormais un total de 243 006 939 Actions Endeavour en circulation. à€ la suite de l’arrangement, Teranga est devenue une filiale et propriété exclusive d’Endeavour. Les actions ordinaires de Teranga seront radiées de la cote de la TSX et de l’OTCQX vers le 16 février 2021.

Endeavour demandera également que Teranga cesse d’être un émetteur assujetti (ou l’équivalent de celui-ci) dans tous les territoires canadiens applicables. A ce titre, Teranga ne sera pas tenue de déclarer ses résultats financiers pour la période terminée le 31 décembre 2020.

Parallèlement à  la finalisation de l’acquisition de Teranga, Endeavour a clôturé le programme de refinancement de la dette de 800 millions de dollars précédemment annoncé. Le refinancement consiste en une modification et une prolongation de la facilité de crédit renouvelable («FCR») existante d’Endeavour de 430 millions de dollars et une facilité-relais de 370 millions de dollars. Le FCR modifié portera intérêt au même taux que précédemment, au LIBOR majoré d’une marge comprise entre 2,95% et 3,95%, selon une échelle dégressive en fonction de l’effet de levier. La facilité-relais portera un intérêt à  2,25%, augmentant de 0,5% tous les six mois jusqu’à  l’échéance des deux facilités en janvier 2023. Le produit du refinancement a été utilisé pour retirer les diverses facilités de crédit de Teranga à  coût plus élevé. Endeavour a l’intention de réduire la taille de ses installations Bridge et / ou FCR après la clôture de l’investissement de 200 millions de dollars dans La Mancha. »

Le Projet de Mako, le projet phare de Toro Gold qui a conduit une Etude de Faisabilité Définitive achevée en 2015 indiquant une ressource d’1.4 million d’onces avec une réserve d’1 million d’onces à  une teneur moyenne de 2.25g/t. Une Etude d’Impact Environnemental et Social pour le Projet de Mako a aussi été complétée en 2015. Un décret signé le 14 Juillet 2016 a attribué une Concession minière pour une période de 15 ans au Projet.

Plus à  l’Est, le long de la frontière avec le Mali, la société AGEM IAMGOLD a annoncé des résultats intéressants pour son Projet de Boto. En effet, le projet recèle une ressource indiquée de 27,7 millions de tonnes d’une teneur moyenne de 1,8 gramme d’or par tonne, soit 1,56 million d’onces, et une ressource présumée de 2,9 millions de tonnes d’une teneur moyenne de 1,3 gramme d’or par tonne, soit 1.250.000 onces.

Les activités des miniers artisanaux sont aussi en hausse dans la région de Kédougou à  la suite des opérations à  grande échelle. L’ampleur réelle des activités artisanales n’est pas connue mais des efforts considérables sont entrain d’être faits par l’Etat du Sénégal pour une maitrise de ce segment qui peut fortement contribuer à  la lutte contre la pauvreté.

PROJETS MINERAUX LOURDS

A travers sa participation dans Grande Côte Opérations (GCO) filiale de TiZir (codétenue à  parts égales par ERAMET et Mineral Deposits Limited-MDL), le Sénégal est devenu un pays producteur de Zircon. En effet, Grande Côte Operations (90% Tizir et 10% Etat du Sénégal) a débuté en Avril 2014 les opérations sur les sables minéralisés à  Diogo. En outre, Tizir possède une usine d’enrichissement  d’ilménite à  Tyssedal en Norvège.

En août 2018, une offre publique d’achat sur MDL a abouti à  la prise par Eramet de 100% des actions de TiZir. L’entité regroupe deux sites :

  • Grande Côte Opérations (GCO) au Sénégal, qui exploite un gisement de sables minéralisés et produit principalement de l’ilménite et du zircon ;
  • l’usine de TiZir Titanium and Iron (TTI) à  Tyssedal en Norvège, qui valorise l’ilménite pour produire du laitier de dioxyde de titane.

Les réserves de sables minéralisés dans la concession sont estimées à  1,3 milliards de tonnes @1,5% de Minéraux lourds (HM = Heavy Minerals). L’assemblage de minéraux lourds est composé de 72% d’ilménite, 10,7% de Zircon, 3,2% de Leucoxène et 2,5% de Rutile.

Grande Côte Opérations (GCO) produit environ 85 000 tonnes de zircon et 570 000 tonnes d’ilménite (ainsi que de petites quantités de rutile et de leucoxène), avec une longue durée de vie de la mine (>25 ans). Les minéraux sont extraits du sable de la dune par une opération de dragage puis séparés par des procédés gravitationnels, magnétiques et électrostatiques.

L’usine d’enrichissement d’ilménite de TiZir Titanium and Iron (TTI) produit du laitier de titane (aussi connu sous le nom d’ilménite enrichi) et de la fonte de haute pureté (HPPI – High purity pig iron) depuis 1986. L’ilménite transformée à  l’usine de TTI provient de Grande Côte Opérations. Le procédé d’extraction par fusion de l’usine implique de séparer le fer des autres oxydes contenus dans l’ilménite, produisant ainsi du fer liquide et un laiter riche en titane. La teneur finale en dioxyde de titane est d’environ 87 %.

En savoir plus sur TiZir (en anglais uniquement)

En savoir plus sur Grande Côte Opérations

En savoir plus sur l’usine norvégienne de TiZir Titanium and Iron (en anglais uniquement)

Le deuxième projet d’exploitation des sables minéralisés est porté par les sociétés Carnegie et Astron. Carnegie explore la côte casamançaise, suivant les termes du permis de recherche qui lui a été accordé en novembre 2004. Un premier gisement a été identifié à  proximité de la frontière avec la Gambie, près de Niafarang : une dune qui s’étend sur 6 kilomètres de long. Les réserves sont estimées à  4.9 millions de sables minéralisés avec une teneur moyenne de 10.69%.

Arreté-09042 30 Mai 2017-Autorisation exploitation Petite Mine-NIAFRANG-Astron Limited

ARRETE 002206 05 FEVRIER 2019-TRANSFERT-AEPM-NIAFRANG-DE ASTRON A SENEGAL MINERAL RESOURCES SA

PROJET DE RELANCE DU PROJET INTEGRE SUR LE FER DE LA FALEME

La Société des Mines de Fer du Sénégal Oriental (MIFERSO) créée en 1975, est chargée de la promotion, du développement et de la valorisation des gisements de fer de la Falémé. Elle est détenue à  hauteur de 76% par l’Etat du Sénégal et les 24% restant des parts reviennent à  l’association BRGM/SERTEM.

La concession, située à  l’extrême Sud – Est du Sénégal, à  environ 750 km de Dakar, et à  110km de Kédoudougou, la principale ville dans cette zone.Le gisement de fer de la Falémé est l’un des plus grands paléo-protérozoà¯que du Craton Ouest africain. Il est composé de plusieurs amas constitués d’un minerai altéré enrichi en martite et hydroxyde de fer. Les réserves prouvées sont estimées à  plus de 630 millions de tonnes dont 372 millions d’hématite (minerai oxydé) et 258 millions de magnétite (minerai magnétique). Les minerais sont d’excellentes qualités et titrent en moyenne pour l’hématite 59% Fe in-situe et 62 à  65% Fe après traitement et pour la magnétite 43% Fe in-situe et 67% après traitement. Les réserves totales dépasseraient de loin 750 millions de tonnes, en ce sens que plusieurs études de la concession n’ont pas l’objet de recherches poussées. La mine est située à  +750km de Dakar dans la zone de la Falémé.

Le rythme de production prévu est compris entre 12 et 25 millions de tonnes de minerai de fer dont 50% de minerai en morceaux (65,6 % Fe) et 50% de fines d’agglomération (62,7% Fe). Les installations industrielles prévues à  la mine comprenent essentiellement le concassage primaire, l’usine de traitement, la production d’énergie électrique et d’eau, les services techniques et les installations de manutention et de chargement des trains minéraliers.

Principales réserves minières du Sénégal

ProjetsRéservesProductionZones géographiquesDonnées sur les projets
annuelledes gisements
Phosphates d’Alumine de PALLO-LAMLAM1 milliard de tonnes dont 100 millions de tonne directement exploitables890.000 (t)14 Km au Nord-Est de la ville de Thies (84 Km de Dakar)Gisements de Lam‐Lam et de Taïba entrés en production depuis 1940
Actuellement, aucune exploitation n’y est en cours
Phosphates de Matam avec (02) gites :
– Ndendouri au Nord avec 29,5 (Mt)
– Ouali-Dala au Sud avec 12 (Mt)
41,5 millions de tonnes de phospharenites fines1,5 million de Tonnes700 Km de Dakar, dans la partie Nord-Est du SénégalGisement Réparti en deux
Projet de phosphate Baobab41,8 millions de tonnes[1]750.000 (t)145 Km à l’est de DakarGisement Gadde Bissik entré en production en octobre 2016. A Diourbel à145 km de Dakar, la société australienne« Avenira » a obtenu un permis d’exploitation délivré par décret présidentiel n ° 2018-1840 du Sénégal du 27 septembre 2018
Projet Baiti40,5 millions de tonnes[2]Jusqu’à 300.000 (t)80km à l’est de DakarSEPHOS a entrepris une importante campagne de recherche ayant abouti à la découverte des réserves exploitables de 40 500 000 tonnes de concentré qui ont été mises en évidence dans la zone de Baiti qui se trouve dans la région de Thies.
Projet NIAKHENE46 millions de tonnes[3]Jusqu’à 300.000 (t)145km à l’est de Dakar entre les régions de THIES et LOUGASEPHOS a transféré ses droits sur le périmètre de recherche de Lam-Lam à la société G-Phos qui a mis en évidence le gisement de Begal dont les ressources sont estimées à environ 46 000 000 de tonnes de phosphates.
Exploitation de l’or du Complexe Sabodala-Massawa4 millions d’onces (environ 124 tonnes)[4]10 (t)Région de Kédougou (Sud‐ Est)Projet minier entré en production depuis 2009. Le Projet concernait au départ uniquement les gisements de Sabodala, Sutuba et Niakafiri, il s’est étendu à la faveur de rachats de certains gisements dont le dernier en date Massawa qui appartenait à Barrick Gold
Petowal Mining Company30 tonnes4,4 (t)Région de Kédougou (Sud‐ Est)Toro Gold avait conduit pour son projet de Mako une Etude de Faisabilité Définitive achevée en 2015, indiquant une ressource d’1.4 million d’onces avec une réserve d’1 million d’onces à une teneur moyenne de 2.25g/t Projet entré en production en Janvier 2018
Exploitation de Zircon (Grande Côte)801 millions de tonnes de Sable80.000 (t)100 km au nord de DakarProjet entré en production en 2014
Projet de Fer de la Mines de Fer du Sénégal Oriental (MIFERSO)[5]630 millions de tonnes dont 372 millions d’hématite (minerai oxyde) et 258 millions de magnétite (minerai magnétique)750 Km de Dakar dans la zone de FaléméTravaux de développement du site en suspens depuis 2009 à la suite d’un différend entre l’Etat et la société titulaire du permis.
Les calcaires et argiles industrielsNon définies4,5 millions de TonnesLes regions de Dakar et de ThiesEn 2018, trois cimenteries sont en production
[1] https://avenira.com/wp-content/uploads/2019/04/Phosphates-2019-Presentation.pdf
[2] http://sephossenegal.com/projects.html et Document RAC 2019 Ministère des Mines.
[3] Ibid.
[4] Rapport annuel 2018 – Terangagold (https://s2.q4cdn.com/949220588/files/doc_financials/annual/TGZ-2018-Annual-Report.pdf,page 3)
[5] http://www.miferso.sn/fr/nos-projets/projet-minier