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Fer : hausse de 2,5 % par an de la production mondiale d’ici 2029, portée par la Guinée (BMI)

L’Australie et le Brésil sont de loin les deux premiers producteurs mondiaux de minerai de fer, suivis de la Chine et de l’Inde. Avec l’entrée en production du gisement Simandou en 2025, la Guinée pourrait bientôt compléter ce top 5.

La production mondiale de minerai de fer devrait croître en moyenne de 2,5 % par an entre 2025 et 2029, contre 1,2 % au cours des cinq dernières années. C’est ce qui ressort d’un récent rapport de BMI, une filiale de Fitch Solutions, qui estime que le début de l’exploitation du gisement Simandou en Guinée sera un moteur clé de cette accélération de la production.

Avec une mise en service prévue fin 2025, le projet Simandou devrait faire de la Guinée l’un des plus grands producteurs mondiaux de minerai de fer. Le gisement devrait livrer 60 millions de tonnes dès la première année, puis ajouter annuellement 120 millions de tonnes à l’offre mondiale de minerai de fer d’ici 2027. BMI estime que la production totale devrait atteindre 2,92 milliards de tonnes d’ici 2029, selon les détails relayés par Mining Weekly. En 2024, la production mondiale est estimée à 2,5 milliards de tonnes de minerai de fer.

Les autres pays qui devraient contribuer à la croissance attendue de la production incluent le Brésil et l’Australie, ce dernier étant l’actuel premier producteur mondial de minerai de fer. En 2025, la production australienne devrait déjà augmenter de 2,5 % en glissement annuel, alors que celle du Brésil augmenterait  à un rythme annuel moyen de 3,1 % entre 2025 et 2029. Le Brésil produirait 528,7 millions de tonnes d’ici 2029, contre 463 millions de tonnes en 2025.

Des investissements massifs sont prévus dans les infrastructures portuaires et ferroviaires, dont un chemin de fer de plus de 600 km reliant Simandou au port de Morébaya. La Guinée espère non seulement accroître ses revenus miniers, mais aussi favoriser le désenclavement du pays en facilitant le transport de produits agricoles. Selon le FMI, l’exploitation de Simandou pourrait faire augmenter le PIB de la Guinée de 26 % d’ici 2030, par rapport à un scénario sans le projet.

Notons toutefois que la Guinée arrive sur un marché du minerai de fer en baisse. L’indice des cours des matières premières de la Banque mondiale montre que le prix moyen du minerai est passé de 121,3 dollars la tonne en 2022 à 109,4 dollars la tonne 2024. En novembre dernier, BMI anticipait un prix du minerai de fer de 100 dollars la tonne en 2025 et jusqu’à 78 dollars la tonne d’ici 2033. Alors que BMI anticipe également que la baisse des prix du minerai de fer pourrait freiner la production mondiale après 2032, l’impact éventuel sur la production de Simandou est pour le moment difficile à évaluer.

Rappelons que le projet Simandou est réparti en quatre blocs, dont les droits sont détenus par deux consortiums. Rio Tinto et ses partenaires chinois contrôlent la moitié des blocs, alors que l’autre moitié est détenue par Winning Consortium Simandou (WCS), entité composée de sociétés chinoises et singapouriennes.

Agence Ecofin

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