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Les actions de GoviEx bondissent à la suite de l’accord-cadre pour le règlement du différend l’opposant au Gouvernement du Niger

GoviEx Uranium (TSXV : GXU) et la République du Niger tenteront de mettre fin à leur différend concernant l’un des plus grands projets d’uranium au monde après la signature d’une lettre d’intention lundi. Les actions de GoviEx ont bondi à la suite de cette nouvelle.

Dans la lettre, les parties ont convenu d’une feuille de route structurée détaillant « un plan mutuellement acceptable pour négocier une résolution » du différend en cours concernant le projet Madaouela, a déclaré GoviEx, ajoutant que la lettre formalise ses récentes discussions tenues avec le Niger pendant et après la conférence Mining Indaba de 2025.

Dans le cadre de ce processus, GoviEx suspendra temporairement sa procédure d’arbitrage en vertu de la Convention CIRDI pendant que les discussions se poursuivent dans le cadre convenu. Cette suspension restera en place jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée, ou jusqu’à ce qu’il soit déterminé qu’aucun règlement n’est possible, a déclaré la société.

Dans son communiqué, la société minière canadienne a déclaré qu’elle saluait « la détermination de la République du Niger à entamer un dialogue et qu’elle restait attachée à une issue négociée », ajoutant que « toutefois, il n’y a aucune certitude que les négociations aboutiront à un accord final contraignant et définitif ».

À midi lundi, les actions de GoviEx Uranium se négociaient à 0,045 $CAN, soit une hausse de 12,5 %, pour une capitalisation boursière de 36,8 millions de dollars canadiens (25,9 millions de dollars).

Projet révoqué
Le différend découle de la révocation du permis de GoviEx pour Madaouela en juillet dernier, après que la société n’a pas respecté les conditions de démarrage de la mine fixées par les nouveaux dirigeants militaires du Niger. La société travaille sur le projet depuis 2007 et disposait d’un cadre convenu avec le régime précédent.

À la suite de ce revers, GoviEx a entamé en décembre dernier une procédure d’arbitrage international contre le Niger par l’intermédiaire du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements de la Banque mondiale afin de récupérer le permis d’exploitation minière.

Avant ce revers, GoviEx avait déjà fait avancer le projet Madaouela vers la phase de faisabilité, avec un rapport technique confirmant qu’il s’agit de l’une des plus grandes ressources d’uranium au monde, capable de soutenir une exploitation de 19 ans avec une production totale de 50,8 millions de livres d’oxyde d’uranium (U3O8). Elle a également estimé une valeur actuelle nette après impôts (avec un taux d’actualisation de 8 %) de 140 millions de dollars et un taux de rendement interne de 13,3 %. Le coût d’investissement initial devrait s’élever à 343 millions de dollars.

Le mineur d’uranium avait initialement prévu de commencer la production en 2025, sous réserve de financement. Au cours de l’année écoulée, il a reçu des manifestations d’intérêt pour plus de 200 millions de dollars de financement de projet.

Madaouela représente l’un des quelques projets d’uranium très médiatisés que le nouveau gouvernement du Niger, dirigé par la junte, a retiré depuis son arrivée au pouvoir à la mi-2023. Un mois avant de révoquer le permis de Madaouela, le Niger a également annulé le permis du projet Imouraren détenu par le mineur français Orano.

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