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Mali : Un éboulement fait plus de 40 morts sur un site d’orpaillage

Un nouveau drame a frappé le secteur aurifère malien. Le samedi 15 février 2025, un site d’exploitation aurifère situé à Bilali Koto, près de Dabia, dans le cercle de Kéniéba (région de Kayes), s’est effondré, causant la mort de plusieurs personnes et faisant de nombreux blessés. Face à cette tragédie, les autorités ont réagi rapidement en convoquant une réunion de crise interministérielle.

Un lourd bilan et une mobilisation gouvernementale immédiate

L’accident, qui s’est produit sur un site non agréé, met en lumière les risques liés à l’exploitation illégale de l’or. Lors de la réunion de crise tenue dès le lendemain, le ministre des Mines, Pr Amadou KEÏTA, a exprimé son émotion et son engagement à renforcer la sécurité dans le secteur. Il a rappelé la gravité de la situation en annonçant : « Cette tragédie a occasionné la mort d’une quarantaine de personnes. Naturellement, les recherches se poursuivent. Au nom du Président de la Transition et au nom du Gouvernement, nous allons tous prier pour le repos des âmes des disparus et pour un prompt rétablissement à tous les blessés. »

Les autorités maliennes, conscientes de l’ampleur du problème, ont rapidement coordonné leurs efforts. La réunion de crise, présidée par le ministre des Mines, a rassemblé les départements ministériels concernés, notamment ceux en charge de l’Administration territoriale, de la Décentralisation, de l’Environnement et de la Sécurité. L’objectif était de faire un état des lieux et d’adopter des mesures urgentes pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.

Vers des mesures concrètes pour la sécurisation des sites miniers

Lors de cette réunion, une analyse approfondie des causes de l’effondrement a été réalisée, mettant en évidence l’absence de mesures de sécurité sur ces sites d’exploitation artisanale non réglementés. Pr Amadou KEÏTA a souligné l’urgence d’une régulation plus stricte : « Ces actions ne se passent pas dans des sites sécurisés, c’est-à-dire les zones d’exploitation industrielle ou les couloirs d’orpaillage agréés. Très souvent, ce sont des endroits qui n’ont pas été autorisés, ce qui fait qu’il n’y a aucune mesure de sécurité. On est vraiment dans un cas d’exploitation illégale. »

Bien que les détails des décisions prises restent confidentiels jusqu’à leur soumission aux plus hautes autorités, le ministre a insisté sur le caractère décisif des propositions formulées : « Je puis vous dire qu’il y a eu une analyse de la situation en essayant de comprendre ce qui s’est passé. Bien sûr, il y aura des enquêtes qui vont mettre à jour toutes les responsabilités. Mais en termes d’action, la réunion va faire des propositions très concrètes pour que cela ne puisse plus se reproduire et que l’exploitation aurifère puisse se faire conformément aux textes de la République. »

Un appel au respect des normes de sécurité

Cet accident relance le débat sur la régulation de l’orpaillage au Mali. Malgré les campagnes de sensibilisation menées par les autorités, de nombreux sites illégaux continuent de proliférer, exposant les travailleurs à des dangers mortels. À travers ce drame, le gouvernement rappelle l’importance du respect strict des exigences de sécurité dans l’exploitation aurifère.

Le ministre des Mines a, à cet effet, exhorté les communautés locales à prendre conscience des risques encourus et à respecter les normes en vigueur. En attendant la mise en place de nouvelles mesures, les opérations de recherche et de secours se poursuivent sur le site de Bilali Koto, sous la coordination des services de la Protection civile.

Cet accident met une nouvelle fois en évidence la nécessité d’une réforme approfondie du secteur aurifère artisanal au Mali. Le gouvernement, à travers cette réunion interministérielle, entend prendre des décisions fortes pour renforcer le contrôle des sites miniers et éviter de nouvelles tragédies.

Cependant, la bataille ne semble pas gagnée d’avance. Pour rappel, le gouvernement malien mène des actions pour endiguer le phénomène de l’exploitation illégale des ressources minières.

Des actions engagées, 61 sites d’exploitation illégale ont été démantelés et de nombreux équipements dont 286 pelleteuses et 63 véhicules saisis.

Ce point a été fait par le ministre des Mines du Mali, le Pr Amadou Keita, au le Conseil des Ministres du mercredi 22 janvier 2025. La communication du ministre a porté sur la pratique de l’exploitation illégale des ressources minérales et de ses impacts sur l’environnement.

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