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La tonne de ciment fixée à 73000 FCFA à Dakar

Du fait de l’arrêt de production de ciment de deux des trois usines présentes au Sénégal, et par ricochet, des possibles répercussions sur les emplois directs et indirects (près de 5 000 en sursis), les recettes fiscales (notamment taxe sur le ciment, redevance habitat, TVA), mais plus que tout, la disparité de prix du matériau dans le secteur incontournable du bâtiment et des travaux publics, le Gouvernement du Sénégal vient de prendre une mesure importante à travers l’arrêté 24750 du 09 septembre 2022.

Ledit arrêté, du Ministre du Commerce et des PME, portant homologation des prix plafond du ciment dans la région de Dakar les fixe comme suit, permettant ainsi aux deux cimenteries de reprendre rapidement la production :

• Prix ex-usine : 67,000 la tonne
• Prix distributeur : 73.000 la tonne
• Prix au détail : 3650 F CFA le sac de 50 kilogrammes

Dans les autres régions du pays, le prix plafond ex-usine est majoré d’une part d’un différentiel de transport, déterminé par les conseils régionaux de la Consommation et d’autre part, d’une marge bénéficiaire de 3.000 F CFA par tonne.

D’ailleurs par lettre circulaire numéro 2184 du 12 septembre 2022, le Ministre précité invite les Gouverneurs de Régions à tenir, dans les meilleurs délais, les réunions desdits Conseils régionaux pour déterminer les différentiels de transports applicables sur le prix du ciment administré dans ces autres régions.

NB : Conformément à l’article 8 de la loi 2021-25 du 12 avril 2021 portant sur les prix et la protection du consommateur, les distributeurs (notamment les quincailleries) doivent afficher les prix ainsi fixés de façon visible et lisible dans les lieux de vente.

Il est également rappelé que les contrevenants à l’arrêté précité (vente à un prix supérieur à ceux indiqué ci-dessus, non affichage des prix plafond …) sont passibles de sanctions notamment :

• Pour la vente à un prix supérieur (prix illicite) : une peine d’emprisonnement d’un à trois mois au plus et d’une amende de 100 000 à 200 000 000 ou l’une de ces peines seulement sans préjudice de la confiscation du montant correspondant au gain tiré de la pratique de prix illicite ;
• Non affichage des prix plafond : une amende de 50 000 à 5 000 000 FCFA.

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