Vers une reprise du corridor Dakar –Bamako.
Le Sénégal relance son transport ferroviaire avec le premier voyage Dakar-Tambacounda prévu entre fin 2022 et début 2023.
La relance du transport ferroviaire sénégalais est en cours avec le trajet de 465 km entre Dakar et Tambacounda presque terminé. Selon Mademba Camara, Secrétaire général adjoint du Syndicat unique des travailleurs du rail, grâce à la Banque Mondiale ils ont acquis des machines. Et d’ajouter que d’ici fin 2022 début 2023 le 1er voyage Dakar-Tambacounda pourra se faire s’il n’y a pas de complications de dernière minute, confie-t-il à la radio Trade FM. Selon lui, «le projet, c’est de réhabiliter Dakar- Tamba dans un premier temps avec un port sec et puis en attendant que la situation au Mali devienne stable pour qu’on puisse continuer le corridor Dakar- Bamako. Il y a eu beaucoup de projets avec la Banque mondiale pour la réhabilitation. Ils sont entrain de mettre en place les documents de convention pour le financement pour la réhabilitation dans un premier temps de l’ancienne voie c’est-à-dire la voie métrique donc de cela, le corridor va certainement reprendre».
Liaison ferroviaire Dakar – Tambacounda + Hub logistique
L’objectif général du projet est de contribuer au développement de réseaux de transport multimodal afin de favoriser le développement socio-économique des régions, ainsi que l’évacuation des minerais et la circulation des biens et des personnes à moindre coût dans tout le Sénégal.
Les objectifs spécifiques du projet :
– désenclaver les régions du Sénégal Oriental et de la Casamance avec l’acheminement des produits (miniers et alimentaires) en provenance et à destination de la Casamance ainsi que la sous-région ;
– favoriser la production nationale d’engrais avec les mines de phosphate déjà en exploitation ;
– favoriser le transport de masse des produits agricoles comme le Niébé, l’arachide, le blé et le mil ;
– assurer le désenclavement de la zone sylvopastorale du Nord Est du Sénégal, propice à l’élevage et à la production laitière ;
– favoriser le retour vers la terre des populations avec l’arrêt de l’exode rurale ;
– favoriser la circulation des personnes, des biens et les échanges intérieures dans les deux sens ;
– décongestionner et limiter les coûts d’entretien des infrastructures routières (300 camions par jour empruntent actuellement l’axe Dakar-Tambacounda) ;
– profiter des investissements du TER, avec l’utilisation des 36 km de double voies standards, pour prolonger les voies de Diamniadio jusqu’à Thiès et d’utiliser la composante Régionale métropolitaine du « R » du TER ;
– utiliser la ville de Thiès comme le point focal pour l’interopérabilité de la ligne du TER, ce qui permettra l’utilisation des voies aussi bien pour le fret, que pour le voyageur ;
– Augmenter la part de marché du transport fret dont les prévisions actuelles de transport pour une mise en service en 2022 sont :
• Part de marché visée pour le fret vers le Mali : 2,9 Millions de Tonnes ; (en 2022 capter 50% du tonnage transporter vers le Mali);
• Trafic National de Fret : 8,7 Millions de Tonnes par an qui se décomposent ainsi :
AXE THIES-DAKAR : ICS pour 2 millions, GCO pour 800 milles tonnes, DANGOTE pour 1,5 million de tonnes ;
AXE MATAM-SEMME-TAMBACOUNDA-DAKAR : avec la SOMIVA pour 2 millions de tonnes ;
AXE POUT-THIES-TAMBACOUNDA : avec DANGOTE pour les produits à destination du Mali pour 1,2 Million de Tonnes ;
AXE ZIGUINCHOR-TAMBACOUNDA-DAKAR : avec les produits venant de la Casamance via le Port sec pour 200 milles tonnes ;
AXE KEDOUGOU-TAMBACOUNDA-DAKAR : avec la production initiale en minerais dans la région du Sénégal Oriental qui est estimée à 1 Million tonnes.
– mutualiser les coûts financiers liés à l’exploitation du trafic et à la maintenance des voies ferroviaires ;
– favoriser une économie énergétique avec une diminution de la pollution environnementale.