La réhabilitation en pratique: GCO revégétalise les sables
La mine de GCO, c’est un mode opératoire singulier : pour trouver les sables minéralisés, une drague et une usine de concentration nomade évoluent dans un bassin artificiel de 12 hectares et 6 mètres de profondeur. La drague aspire donc du sable et se déplace le long du gisement, impliquant de défricher la végétation.
Que se passe-t-il après le passage de la mine ? La réponse de GCO est simple : ne pas laisser de traces, en remettant le site dans un état le plus proche possible de la situation d’avant exploitation – voire en meilleur état, avec une plus-value (écologique et économique). Cela fait d’ailleurs partie des engagements pris par Eramet dans sa feuille de route RSE : « Préserver la ressource en eau et accélérer la réhabilitation de nos sites miniers en favorisant la biodiversité. »
Ci-dessus : Vue satellite de la mine de GCO dans les dunes le long de la côte, avec le bassin de 12 hectares et 6 mètres de profondeur
LE PROCESSUS DE REVÉGÉTALISATION DE A À Z
Avant d’entreprendre les activités de revégétalisation, GCO remodèle les terrils, reconstituant ainsi les dunes formées par les rejets sableux de la mine. L’objectif : leur redonner autant que possible leur aspect d’origine, avant l’implantation des filets brise-vent pour protéger les dunes contre l’érosion éolienne.
Ci-dessus, de gauche à droite : la préparation des plants à la pépinière ; la fertilisation des sols avec de la fumure d’ovins et de caprins ; et enfin la plantation des plants issus de la pépinière dans les dunes.
Différentes méthodes de revégétalisation peuvent ensuite être utilisées :
- la plantation de plantes dites « ligneuses », qui possèdent un tronc, élevées au sein de la pépinière de GCO. Parmi elles : le filao, le darcassou (ou anacardier) et l’eucalyptus ;
- le semis d’espèces herbacées (souples et dépourvues de tronc) essentiellement originaires du Sénégal, à partir de graines récoltées localement ;
- l’utilisation de fumure d’ovins et de caprins pour améliorer la qualité des sols.
En 2016, GCO a également mis en place un système d’irrigation pour pouvoir continuer ses actions de revégétalisation durant la saison sèche, qui s’étend de novembre à avril, et améliorer la durée de vie des plants.
À gauche : des eucalyptus. À droite : un jeune anacardier.
UNE DÉMARCHE PARTICIPATIVE
La réhabilitation des zones au sein desquelles GCO opère constitue l’une des principales attentes des populations riveraines, et l’un des principaux enjeux de l’entreprise. Depuis ses débuts en 2014, elle met donc en œuvre une stratégie environnementale qui a pour axe majeur la revégétalisation des dunes après exploitation.
La démarche est basée sur la coopération et le consensus : des ateliers participatifs sont organisés avec les populations locales, pour recenser et étudier les plantes de la région et leurs caractéristiques ; expérimenter sur le terrain, pour voir quelles plantes survivent le mieux ; et choisir les espèces qui vont être replantées. Cette méthode permet notamment de donner aux populations les moyens de se développer économiquement, en privilégiant des plantes à forte valeur commerciale telles que les arbres fruitiers, notamment avec la vente de noix de cajou, tout en préservant le patrimoine biologique de la zone.
Des audits de suivi sont régulièrement menées par l’Inspection des Eaux et Forêts, et lors de visites des autorités. À terme, les sites réhabilités par GCO ont vocation à être officiellement restitués à l’Etat du Sénégal représenté par la Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols (DEFCCS) qui en sont les dépositaires.